un texte d'Anjuli Giguère, responsable de la friperie
Chaque année plus de 100 milliard de vêtements sont vendus dans le monde. Cette surconsommation s’appelle le fast fashion et est directement reliée au renouvellement permanent des modes vestimentaires. La surproduction de vêtements et d’accessoires mode ont un lourd impact environnemental, ce qui fait de l’industrie vestimentaire l’une des plus polluantes du monde. Voici quelques-uns des impacts environnementaux les plus importants :
· La pollution de l’eau: la production textile dérive directement de l’industrie · agricole. Or comme toutes cultures, celle-ci nécessite énormément d’eau. Voici un exemple :
pour fabriquer un chandail de coton de 250gr, il faut 2 500 litres d’eau, soit la consommation en eau d’un nord-américain pour 17 jour.
· L’utilisation de pesticides : Reprenons ici l’exemple de la culture du coton. Afin d’assurer un rendement de production élevé, l’industrie du coton utilise beaucoup d’insecticides afin de préserver les récoltes. Or, la plupart des insecticides utilisés contiennent de l’arsenic, un produit extrêmement nocif pour la santé des travailleurs et pour l’environnement.
· Les gaz à effet de serre :70% des fibres textiles synthétiques (nylon, lycra, polyester…) dans le monde proviennent du pétrole. Par exemple, Il faut 70 millions de barils de pétrole pour fabriquer 40 millions de tonnes de polyester chaque année. Or, l’extraction du pétrole est l’une des industries les polluantes de la planète…
· La transformation des matières premières : Les fibres textiles sont généralement enduites de diverses substances (graisse ou huiles) afin de faciliter le tissage et augmenter la résistance des fils. Or, après ce premier processus de transformation, le textile doit être lavé rigoureusement. Les eaux usées ainsi produites sont alors rejetées dans l’environnement.
· L’ennoblissement du tissu : Cette étape consiste à teindre, sabler, et modifier l’aspect du textile. Comme pour l’étape précédente, les eaux usées utilisées lors de ce processus sont ensuite rejetées dans l’environnement.
· Le transport et gaz à effet de serre : Saviez-vous qu’à partir du champ de coton jusqu’à votre magasin préféré, votre paire de jeans a peut-être voyagé 65 000 km, soit une fois et demie le tour de la terre? Pour compenser les 32.24 tonnes de C02 (approximation) émis lors de ce transport il faudrait planter environ 179 arbres*
· Les micro plastiques et l’entretien des vêtements : La plupart des fibres synthétiques (nylon, polyester, élasthanne et acrylique) rejettent dans les eaux usées des mini particules de plastiques qui au final se retrouve dans les océans et dans l’estomac des poissons
En tant que consommateurs il est important de prendre conscience des répercussions de nos propres choix. Le simple fait de réduire vos dépenses vestimentaires, d’acheter local et de seconde main contribue grandement à réduire les impacts environnementaux nocifs reliés à l’industrie textile.
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